


LES MARCHES
Les 10 et 11 octobre 2020, le collectif TOUCHE PAS A MA FORÊT organise un week-end de mobilisation contre le projet d’installation,
sur le piémont des Pyrénées d’une méga-scierie qui aura pour conséquence une dégradation importante du patrimoine forestier pyrénéen.
Des marches auront lieu sur l'ensemble du massif : Ariège, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Pyrénées Atlantiques, Pyrénées Orientales.
Le samedi 10 octobre 2020 à St Girons, Bagnères-de-Bigorre, Aspet, Oloron Sainte Marie, Céret.
Le dimanche 11 octobre une grande marche aura lieu de Capvern à Lannemezan, sur la zone d’implantation de la scierie. En parallèle, des animations autour de la forêt seront organisées à Capvern durant tout le week-end (conférence, projection de film, interventions de professionnels de la forêt, philosophes, artistes ...), dans le respect des mesures sanitaires en vigueur.
Les organisateurs conseillent le port du masque durant les deux marches et le respect des gestes barrières et des distances de sécurité.
Marche du samedi 10 octobre 2020 :
BAGNERES DE BIGORRE - 9H30 - Départ Lycée Victor Duruy
Allée Jean Jaurès > Rue du Maréchal Foch > allées des Coustous > D935 > rue Alsace Lorraine > place des thermes > allée Fernand de Cardaillac > chemin Joseph Bouget > promenade du vallon du salut > avenue Prosper Noguès > rue Alsace Lorraine > D935 (rue des Pyrénées) > rue Saint Martin > rue Jacques Soubielle (Sous- Préfecture) > rue Emilien Frossard > retour allée Jean-Jaurès.
Le départ se fait à 9h30 devant le lycée Victor Duruy.
Le temps de marche total aller-retour est d'environ 1h30. Le port du masque est demandé (nous traversons la ville de Bagnères port du masque obligatoire). Prévoir des chaussures adaptées, la marche ne présente pas de difficulté particulière, mais le retour se fait par un sentier avec passage dans la hêtraie, potentiellement boueux s'il a plu. Pensez à prendre, en fonction des conditions météo : une casquette, de la crème solaire, OU un vêtement de pluie, et dans tous les cas une gourde d'eau, un en-cas éventuellement.
Le samedi est un jour de marché, ce qui vous permettra de vous y restaurer une fois la marche terminée. Attention, en conséquence, pensez à arriver un peu en avance le matin pour pouvoir vous garer facilement.
Marche du dimanche 11 octobre 2020 :
CAPVERN - 9H00 - Départ de la plantade de La Poutge
Rue du Languedoc > rue du canal > rue de la gare > canal de la Neste (chemin) > chemin de La Lande > Les Plantations Nord > Route des usines > Rue de Peyrehitte
Retour par le même itinéraire.
Le départ se fait depuis Capvern à 9h00 à la plantade de chênes de La Poutge, rue du 14 juillet. Nous partirons à l'heure, merci de bien vouloir en tenir compte. Vous pourrez vous garer au parking de la gare, devant le stade de rugby. Vous pouvez également venir en train : horaires disponibles dans l’onglet "PLUS D'INFORMATIONS".
Le temps de marche est d'environ 1h30 aller, pour un parcours de 5.4km et 1h30 retour. Des chaussures de marche fermées sont impératives, imperméables si possible : quelques passages boueux. Pensez à prendre, en fonction des conditions météo (temps frais est prévu), des vêtements chauds et dans tous les cas de l'eau en quantité suffisante et un en-cas. Le port du masque est conseillé compte tenu des conditions sanitaires actuelles.
Pour la restauration, des food-trucks seront présents à Capvern au retour, prévu aux alentours de 12h30.
CHIFFRES & ARGUMENTS
Le bois, une ressource renouvelable, pas inépuisable.
Le concept de neutralité carbone est dénoncé par un nombre croissant de membres de la communauté scientifique car il faut jusqu'a plusieurs centaines d’années pour compenser cette émission. C’est ce qui est appelé : la dette carbone.
Un projet mauvais pour le climat.
Pour augmenter le stockage de carbone et particpier à l'effort d'atténuer l'impact du changement climatique à l’horizon 2050, il faudrait moins exploiter les forêts et en laisser plus en libre évolution.
Impact sur la biodiversité.
Les "gros" et "très gros" bois en forêt (morts et vivants), en manque dans les écosystèmes forestiers exploités, occupent une place majeure pour le bon fonctionnement des écosystèmes forestiers, la qualité de l’humus et le stockage du carbone dans les sols forestiers.
Destruction de l’économie locale du bois.
L’expérience de ces dernières décennies en matière agricole est explicite quant à la disparition des petites structures au profit de grosses exploitations. Les millions d’euros d’argent public mobilisés par l’État et le Conseil Régional Occitanie pour un seul groupe pourraient tout autant servir pour les scieries existantes ou à en créer de nouvelles suivant un nouveau modèle de transformation locale du bois. Une amélioration pour un développement économique intégrant la gestion multifonctionnelle des forêts pyrénéennes.
De l’usage des finances publiques.
La Région Occitanie a voté (commission permanente du 26 mai 2020) le financement d’études concernant la planification de la production et de la transformation pour l’installation du groupe Florian. Ce financement de 175 000 € est alimenté à hauteur de 65 000 € par la Région et 75 000 € pour l’État. Ces subventions iront à "Lannemezan Bois Energie", dont le président n’est autre que Bernard Plano (maire de Lannemezan, président de la communauté de commune du Plateau). Le projet d’installation de la scierie est estimé à 11 millions d’euros (Chiffres CCPL 13 décembre 2019). Le groupe privé Florian n’apportant que 40 % de cet investissement, les 60% restant étant du financement public. Ainsi, le terrain et la création de l’usine seraient financés par l’argent public, l’entreprise fournissant les machines. Autrement dit, les risques de pertes en cas d’échec seront majoritairement supportés par le contribuable, alors que l’entrepreneur limitera ses pertes, voire encaissera quelques bénéfices. A cela s’ajoute l'investissement public nécessaire pour la création de nouvelles routes forestières, de nouvelles pistes forestières, de nouvelles exploitations par câble. Beaucoup de subventions du Conseil Régional, du département et de l’État qui seront accordées pour l'enrichissement d'un groupe privé.
Le fantasme de l’emploi.
Avec un processus industriel très automatisé, Florian emploierait 25 salariés (rapport de 1 salarié pour 2000 m3 de bois scié).
Les scieries locales présentent un rapport 10 fois supérieur en matière d’emplois. Il est également fait miroiter la création de 90 emplois de bûcherons, débardeurs, chauffeurs de camion grumiers. Depuis plusieurs années déjà, la filière bois manque de travailleurs dans ces métiers pénibles et dangereux (18 morts en France en 2019), ayant recours à une main d’œuvre d’Europe de l’Est, de pays du Maghreb et de la péninsule ibérique, comment les emplois locaux manquants déjà aujourd'hui existeront ils demain ?